Je suis une femme jalouse
Je suis une femme jalouse…
Je l’ai appris à mes dépens il y a peu
Je l’ai compris sans doute trop tard (ou assez tôt, c’est selon)
Je ne m’en vante pas
Mais je suis une femme jalouse …
Comment comprendre que je sois malheureuse au fond de moi face à tant de bonheur
Ce bonheur qui m’a si souvent tourné autour et que je lorgnais
Ce bonheur qui m’était offert sur un plateau d’argent
Et que j’ai repoussé 1, 2, 3, …4 fois, sans me poser de questions
Sans me regarder une seconde
Sans penser à ce que la solitude pourrait provoquer quelques années plus tard
Alors je me suis laissée aller dans ce que je croyais être la vie
Je suis passée à côté de tant de moments de qualité avec les miens
J’y suis revenue, après moult déceptions et vides, pour les rattraper les bras encore tendus
Ils n’étaient plus nombreux
J’ai compris que c’en était peut-être fini pour moi et que je devais tout recommencer
Me réinventer un monde avec de nouvelles personnes à aimer
Un monde avec de nouveaux gens à appeler « miens »
Ce n’est pas le plus simple, ce n’est point une mince affaire
J’avais enfin commencé à bâtir les fondements de mon château
Cette fois, je l’espérais grand et fort, solide comme un roc, inébranlable face aux sentiments, les vrais
J’ai compris qu’il fallait régler un problème fondamental
Je suis une femme jalouse et c’est la pire des postures qu’on puisse avoir
C’est le pire des états dans lequel on peut se laisser plonger
J’ai encore des larmes aux yeux et je ne les imaginais pas si abondantes, si sincères
Parce qu’au fond, c’est la preuve que je n’en avais certainement pas fini
Je n’avais sans doute pas laissé exprimer tout mon potentiel en amour, tant je le crois et je le sens immense
Je n’avais pas achevé de partager la plus douce des caresses
Je n’avais pas échangé le plus intense des baisers
C’est dur de savoir qu’il n’y en aura plus
Et que je dois tout recommencer aujourd’hui
« Je le sens destructeur ce sentiment
Il m’envahit de toute part, du bout de mes doigts,Du plus profond de mon être
Et pourtant, il ne me représente pas »
Je suis jalouse et j’ai choisi de pleurer ici pour passer à autre chose
Maintenant que je le sais, et j’admets cette faiblesse,
Parce que oui, c’en est une, il faut que je me relève
Il faut que je trouve le courage d’aller vers ces tatas blessées par des promesses d’amour non tenues, ces mamans endurcies par la déception et les infidélités multiples, ces inconnues pour qui le chagrin est devenu un second abri
Il faut maintenant que je me tourne vers elles pour savoir comment on vit avec ce sentiment
Mieux, comment s’en débarrasser
Parce que je le sens destructeur ce sentiment
Il m’envahit de toute part, du bout de mes doigts, de plus profond de mon être
Et pourtant, il ne me représente pas
Il ne me correspond pas
C’est ce que je croyais jusqu’à ce que je le ressente encore cette nuit où tous mes tendres souvenirs sont remontés à la surface
Jusqu’à ce que je sente la gorge complètement nouée,
après avoir vu l’inadmissible pour mon cœur et l’irréparable pour mon esprit
J’ai compris que je n’en avais pas encore fini
J’ai réalisé qu’être jalouse, ça n’arrivait pas qu’aux autres
Oui. Je suis une femme jalouse…
Alors, j’ai choisi de m’en départir
Je ne dirai certainement pas ici et maintenant la solution miracle
J’irai à coup sûr puiser au fond de moi, le peu d’amour propre qu’il me reste, pour me relever
Mais aussi, cet amour propre dont sont remplies les personnes fortes et courageuses qui regardent en face leur passé et, entre quatre yeux, osent passer à autre chose
Je vous raconterai ce qu’il en sera en fin de compte
Si vous avez des astuces, n’hésitez pas à partager en commentaire
Je suis preneuse de tout en ce moment
N’hésitez jamais à être vous-mêmes et à reconnaître quand vous avez fait une chute
Les formules bien préparées et passe-partout pour cœurs saignants, non merci !
J’en ai servies, j’en ai avalées
Je veux votre expérience à vous, authentique et sincère
Pour moi, ce sera le commencement de la guérison (M’fin, je l’espère)…
Que le Ciel vous garde !
Alexandra Tchuileu
#LaWestern
PS : J’ai écrit ce texte d’un trait, sans calculer, sans objectif, juste par envie de partager cette émotion et après plus de sept mois d’hibernation rédactionnelle. J’espère commencer une nouvelle page avec vous par ces mots, avec ces larmes et dans cette émotion. Libérée ! C’est ce que je vous souhaite. A moi aussi.
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